Chapitre 1 - Les grands esprits se rencontrent...

23 Ches 1373 (Selon le Calendrier des Vaux)

Port Llast

Au dessus du petit village côtier de Port Llast, le soleil brillait fort, comme pour compenser le froid qui régna toute la matinée. Dans sa forge, Kheyl, le vieux forgeron estropié, frappait avec force et maîtrise la cuirasse qu'on lui avait apporté quelques jours auparavant. Son propriétaire, un chevalier de Padhiver originaire de Port Llast, l'avait cabossée en chutant de selle. Aujourd'hui, Kheyl travaillait seul, car il avait envoyé son apprenti Berganon remettre une commande au paladin Rodric, au temple de Torm du bois de Padhiver. Pour parler du jeune homme, le mot apprenti était un peu faible, car il possédait à présent une bonne connaissance de la forge, et pouvait fabriquer lui-même ses propres outils, armes, ou décorations. D'ici quelques années, il pourrait revendiquer le statut de compagnon, et aller chercher du travail dans une grande forge de Padhiver. Néanmoins, le vieux forgeron savait que c'était un espoir qui serait déçu, car le métier de forgeron n'était qu'une basse besogne en comparaison du destin exceptionnel vers lequel se dirigeait le jeune homme.

Lorsque Berganon arriva enfin, Kheyl remarqua qu'il portait une nouvelle lame, mais ne dit pas un mot à son propos. Il connaissait l'arme, et devinait le nom du bienfaiteur de son apprenti. Toujours le même vieux bouc, qui donne son matériel usagé aux jeunes pousses, songea-t-il.

"Tu as mis un temps fou, gamin, Rodric t'a encore envoyé chercher un chat dans un arbre?"

Sans lui laisser le temps de répondre à la raillerie, l'estropié congédia Berganon d'un mouvement de tête.

"Va donc te saoûler chez Hurl, je n'ai pas de travail pour toi cet après-midi. Il ne me reste que la cuirasse d'Alcion à réparer, et je n'ai pas les moyens de te payer pour des prunes."

Berganon hocha simplement la tête et se retira. Sous son aspect bourru, le forgeron à la jambe manquante était très sympathique, et il était dans son habitude de rudoyer le jeune homme à chaque occasion. N'ayant nullement l'intention de boire à s'en rouler sous la table, Berganon se dirigea tout de même vers l'auberge de l'Alliance, car c'était un lieu chaleureux et convivial.

~o~

Kaherdin, bien heureux d'avoir nettoyé son ardoise à l'auberge, en gagnant quelques sous au passage, jouait doucement de sa mandoline dans un coin de la salle commune, le sourire jusqu'aux oreilles et un pied de rouge sur les joues. Sa journée avait été riche en émotions, aussi, il décida d'en faire une chanson.

Ce matin, mes amis, je dois le confesser
Ce ne fut que beuverie, et mobilier cassé
Le vieux Hurl en a pris ombrage
M'a fait payer pour cet outrage
Et a lâché sur moi... ses chieeeeeeeeeens bouuuuuuuuffiiiiiiiiiiiiis deeeeee raaaaaaaaaage

Ce matin, mes amis, je n'ai pas hésité
Je me suis vite enfui, très loin dans la forêt
J'ai trouvé le bosquet des druides
Le coeur léger, l'estomac vide
Après un combat... contre uuuuuuuuun kooooooooooboooooooooold peeeeeeeerfiiiiiiiiiide

Ce matin mes amis, on ne m'épargna pas
Je suis revenu ici, avec dame Crysania
Elle est gentille mais un peu gourde
Elle a l'instinct d'une palourde
Ce n'est pas très sympa... j'eeeeeeeespèèèèèèèèèère qu'eeeeeeeeeeeelle eeeeeeeeeest souuuuuuuurde

Satisfait de sa prestation, Kaherdin remit son instrument en bandoulière, et alla commander à boire. Le talent n'est pas tout, il faut bien prendre soin de son gosier.

~o~

Jastra Laelithar arriva enfin aux abords de Port Llast, son cheval chargé d'un paquet supplémentaire. Elle attacha sa monture devant la première (et unique) auberge qu'elle trouva, et pénétra à l'intérieur.

"J'ai trouvé un homme blessé à une lieue d'ici." déclara-t-elle simplement à l'homme qui se tenait derrière le comptoir.

Toutes les personnes présentes tournèrent la tête en direction de la jeune femme. Un halfelin blond aux yeux pétillants de malice et d'ébriété, une demie-elfe en tablier se tenant juste à son côté, un homme massif revêtu d'une encombrante armure, perdu dans la contemplation de sa propre épée, un elfe aux cheveux sombres arborant une robe de magicien, et un vieil homme barbu occupé -comme toujours- à astiquer son comptoir.

Ce dernier répondit à la nouvelle arrivante.

"On va l'installer dans une chambre, à l'étage. Berganon, aide-moi à le monter..."

Il jeta un oeil à l'elfe assis à sa table, en train de siroter une coupe de vin, puis haussa les sourcils.

"Je suppose que Thamior ne daignera pas bouger son précieux derrière."

L'aubergiste ignora tout bonnement le halfelin et la serveuse. Jastra et les deux hommes sortirent et transportèrent le blessé jusqu'à l'étage. Tous furent en mesure de voir un homme en armure de cuir qui portait plusieurs blessures sur le flanc et le visage. Il avait l'allure d'un chasseur ou d'un éclaireur, avec ses bottes fourrées adaptées à la forêt en hiver. En le déposant sur un lit plutôt convenable, le propriétaire se gratta le menton.

"Je crois que c'est un prêtre qui occupe la chambre d'en face depuis plusieurs jours. Je ne sais pas ce qu'il attend, ça fait plusieurs jours qu'il médite tout seul. Ça vaut le coup de lui demander un coup de main... Quel est son nom, déjà?"

L'aubergiste frappa plusieurs fois à la porte de Torak, espérant qu'il accepte de les aider.

[edit : faîtes une courte description physique si possible]

Jastra avait suivi les indications du Halfelin que ce dernier s’était trouvé dans l’obligation de lui donner. En guise de remerciement, elle lui avait laissé la vie sauve, et il avait pu regagner la taverne. Il ne se vanterait pas de ce qui s’était passé, la demi elfe en était certaine.
Ainsi, le chemin reliant la ville où elle était à la ville où elle devait aller se serait fait dans des conditions presque normales, si elle n’était pas tombée par hasard sur un homme blessé étendu sur le sol caillouteux. En fait, elle n’était pas réellement tombée dessus, sinon il ne se serait sûrement jamais relevé. Le poids et les sabots du cheval lui aurait broyé les os et les articulations, point besoin de 12 coups de bâtons pour cela.
Jastra avait soupiré, mais elle pouvait au moins s’en servir pour rentrer tranquillement en ville. Et en effet, avec cet homme blessé suspendu sur son cheval, les gardes n’avaient fait aucun problème. Elle était rentrée calmement dans la seule auberge du village, et son regard avait fait le tour de la pièce, notant les détails importants. Le détail le plus important étant la raison de sa présence ici. « Parfait » se dit elle.

Sans s’en occuper plus, elle déplaça le blessé avec les deux hommes et attendit la suite des événements.

Allant de pair avec une bonne prestation et une bonne rasade de bière, naine de préférence, une coure assidue adressée à la serveuse locale avait value au halfelin quelque piécettes en récompense de sa course. Kaherdin reprenait à présent son entreprise là où elle avait été interrompue par le vieux barman et la note salée que l’halfelin lui devait alors.

Cette fois, c’était une demi-elfe qui, chargée d’un blessé, venait corrompre l’ambiance qui régnait dans la pièce. Le barde ne porta qu’une attention polie à l’évènement, il n’y avait pas de quoi faire une ballade, pas encore en tout cas.

Néanmoins, il nota le regard scrutateur de la demi-elfe et la lueur d’attention que sa présence avait fait flamber dans le reflet du cristallin.

- Bah, un barde est toujours victime de l’attention, c’est son métier après tout.

Kah laissa le barman s’occuper du blesser, apparemment il avait l’habitude de ce genre d’évènement. Aider de l’apprenti du forgeron du village, que le barde avait croisé plusieurs fois en se rendant chez son maître, et accompagné de la demi-elfe, Hurl monta le blessé dans une chambre.

Curieux de nature, l’halfelin aux cheveux blond tiré en queue de cheval, portant un gilet beige tirant sur l’orange, une chemise beige, des braies de la même couleur et un pantalon mauve pâle, sa cape dans le même teint de couleur était posée sur son sac au coté de sa mandoline et de son arbalète, sa dague était dans son fourreau attaché à sa ceinture. Tandis son ouïe fine pour capter des brides de la conversation qui se tenait là haut.

[Bonus racial de +2 aux tests de Perception auditive]

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'20' :

Résultat :

Torak était assis en tailleur et méditait. C'était devenu quotidien depuis son arrivée à Port Llast. Il sortait très peu, sauf bien évidemment pour prendre ses repas. Hurl l'aubergiste avait maintenant prit l'habitude de venir frappé à sa porte pour les repas de midi et du soir, ce qui ne dérangeait pas le prêtre pendant ses périodes de méditations.

Ce matin là, comme à son habitude, Torak priait son dieu, il était ainsi déconnecté du monde et ne percevait plus le moindre bruit provenant de l'étage d'en dessous.

Soudain plusieurs coup résonnèrent dans la tête du prêtre. Ces coups s'accentuèrent et Torak ouvrit les yeux, sortant, de ce fait, de sa méditation. Les coups, devenus nets, provenaient de la porte. Il passa sa cape pourpre par dessus son armure légère de cuir noir et avança vers la porte de sa chambre.

Ce n'était pourtant pas l'heure du repas, que lui voulait Hurl? Torak ouvrit la porte, Hurl se tenait devant lui et derrière lui, dans la pièce d'en face, il distingua un chevalier vu son armure et une demi-elfe semblerait-il. L'attention du prêtre retomba sur l'aubergiste et de sa voix posé et souriant, il demanda:

-Qu'y a t-il mon cher Hurl?

Les fines oreilles du barde, pourtant habituées à percevoir des sons presque inaudibles, ne lui furent d'aucun secours. Il entendit le bruit des pas sur le plancher, et crut reconnaître le bruit d'une porte qui grince, mais aucune voix ne lui parvint distinctement. Peut-être l'homme avait-il trépassé, et son décès imposait-il un silence religieux. Ou peut-être le halfelin avait-il trop bu, comme cela lui arrivait parfois...

Avec la familiarité qui le possédait parfois, Hurl saisit Torak par le bras et l'emmena auprès du blessé. Nul besoin de plus d'explications. Comme toujours, on venait lui quémander un service. L'homme était mal en point, et portait des marques à plusieurs endroits, mais rien que le volonté divine de Kossuth ne pouvait soulager. Durant son voyage depuis le temple, le prêtre avait soigné des blessures plus graves que celles-ci. Le blessé grogna quelques paroles.

"S'il vous plaît... S'il vous plaît... L'amulette... Important!"

"Ferme-la, et arrête de remuer." le réprimanda l'aubergiste.

Visiblement, Hurl n'était pas au point dans sa gestion des blessés. Il s'empressa de retourner au rez-de-chaussée, terrifié à l'idée que Kaherdin n'ait l'idée de piocher dans sa caisse.

Torak entra dans une sorte de transe, qui sembla durer des jours, et des jours, et des jours... Mais heureusement, il finit par ouvrir les yeux, et parla d'une voix rauque.

"Je peux sauver cet homme."

Le prêtre ferma de nouveau les yeux, au grand désespoir des autres personnes présentes. Il porta sa main droite à l'emblème sacré qu'il portait autour du cou, et posa l'autre sur la poitrine du blessé. Tandis qu'il marmonnait des prières, Berganon reconnut sans peine le symbole du dieu Kossuth, mais Jastra n'y parvint pas.

Une lumière bleuté inonda les plaies de l'homme, et son visage s'apaisa.

- Mouarf, on n’entend rien d’ici !

Kaherdin sauta de son tabouret et ce réceptionna sans problème sur le sol malgré l’alcool qu’il avait ingurgité. Il sourit à la serveuse et s’approcha de l’escalier pour tenter d’enfin entendre quelque chose

- Mon maître disait toujours que c’est dans les potins qu’on trouve les meilleures informations pour composer une chanson.

Il n’eut malheureusement pas le loisir de s’approcher d’avantage car déjà, Hurl dévalait l’escalier quatre à quatre et croisa l’halfelin au pied de celui-ci. Le barde capta le regard soulagé que le tavernier posa sur lui et sans lui laisser le temps d’ouvrir la bouche répliqua :

- Il se passe quelque chose d’intéressant là haut ?

Jet de diplomatie.

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'20' :

Résultat :

Jastra s'était faite discrête maintenant que le destin de l'homme n'était plus dans ses seules mains. Alors qu'il attirait toute l'attention des hommes dans la pièce, elle fit glisser sa capuche, découvrant ses cheveux foncés et laissant la lumière éclairer ses yeux sombres. Sa peau habituellement pâle était rougie par le vent frais qu'elle avait eu à combattre sur la route, et quelques mèches noires tombaient sur ses yeux.
Quand l'aubergiste, Hurl de son prénom, sortit de la chambre pour retourner à ses occupations, elle s'approcha du blessé, se positionnant à coté de Berganon.
Quand elle parla, sa voix n'était qu'un murmure, et ne troubla que très peu le silence qui s'était installé.

"Si vous me permettez... Peut-être en saurions-nous plus si nous regardions dans ses affaires.." Dit-elle en le regardant, cherchant par là même, l'autorisation.

Point de règle : En réussissant un putain de score de 23 (16 au dé + 7 de bonus), Kaherdin réussit à modifier l'attitude de Hurl envers lui. Il était auparavant neutre, il est maintenant amical.

Hurl fut soulagé de voir que la curiosité du halfelin l'avait détourné de ses pulsions malveillantes. Il haussa les épaules et retourna derrière son comptoir.

"Bof, non, sûrement une attaque de bandits... Un prêtre l'a soigné. Va le voir si tu veux, ça me fera de l'air."

En haut, le fidèle de Kossuth secoua lentement la tête et protesta contre la proposition de la seule femme présente.

"Il a l'air d'aller mieux, laissons-le s'exprimer..."

L'étranger remercia silencieusement ses deux sauveurs d'un mouvement de la tête, et parla doucement, d'une voix encore faible.

"Je suis Wulfgar, de la tribu du lion noir. J'explorais avec mes compagnons une crypte dans le bois de Padhiver, pour y dénicher une amulette d'une grande valeur."

Les connaissances de Jastra en géographie lui permettaient de connaître la tribu barbare du lion noir, basée près d'Eauprofonde. Voyant les sourcils de l'apprenti forgeron se froncer, il poursuivit.

"Nous ne sommes pas... n'étions pas des pilleurs de tombes! Mes compagnons et moi travaillions pour le seigneur Melchior Antribus de Padhiver. Il a besoin de cette amulette pour protéger la ville."

[HRP] [/HRP]

L'halfelin nota le soulagement de l’aubergiste et le trouva moins agressif et soupçonneux que d’habitude, même dans sa rebuffade.

Kah décida de monté à l’étage pour s’enquérir, avec plus de précision, de l’état du blessé et de son histoire. Il entendit des voix venant de l’une des chambres dont la porte était ouverte. Il arriva dans l’embrasure au moment où le blessé, étendu sur un lit et entouré de trois personnes, commençait son récit.

La dernière phrase de l’homme suffit à enflammer l’imagination du barde qui resta cependant en retrait du reste du groupe.

De son poste d'observation, Jastra put presque entendre tout ce qui se passait dans la tête du paladin. Le si brillant et valeureux paladin qui allait se jeter tout droit dans l'aventure et le danger pour les beaux yeux d'un... étranger. Mais l'heure n'était pas à l'ironie, il était certainement possible que ce dernier la prenne mal. Jastra garda donc pour elle quelques phrases cinglantes et une lueur amusée dans le regard.
Regard qui se tourna vers le halfelin qui venait d'entrer avant de revenir sur le blessé.

"Evidemment, ce serait trop simple s'il n'y avait aucun obstacle. Qui vous a attaqué?"

Lorsque le halfelin pénétra dans la chambre du blessé, la rôdeuse reconnut immédiatement la description donnée par le paysan de Hautecolline. Il y avait de grandes chances pour qu'il s'agisse de celui qu'elle poursuivait. Comment avait-elle fait pour ne pas le remarquer plus tôt?

Torak ne prêta pas la moindre attention au nouveau venu, il buvait les paroles de l'explorateur, sans se détacher de son air désespérément sérieux.

"Oui, vous avez raison de vous méfier, car toute une bande de gobelins s'est établie dans la crypte. Ils vivent là-dessous sans aucun respect pour l'unique résident. Quand nous sommes descendu, ces infâmes créatures ont massacré tous mes compagnons. En à peine quelques instants, tout le monde est mort. Je suis le seul a en avoir réchappé."

Le barbare tira une carte de l'intérieur de sa veste de peau.

"Voici la carte qui m'a servi jusqu'à présent. La crypte est annotée dessus. S'il vous plaît, massacrez ces immondices, je suis certain que le seigneur Melchior vous récompensera dignement."

Le prêtre de Kossuth considéra un instant le morceau de parchemin, et s'en saisit.

"Je me rendrai dans cet endroit souillé, Wulfgar, et j'achèverai cette mission pour toi. Tu es un brave homme, et ta cause est digne. De plus, il me tarde de rencontrer ce Melchior."

Il se tourna vers les autres personnes présentes.

"Viendrez-vous avec moi, vous qui semblez si concernés par l'état de cet homme? Je me nomme Torak, et je sers le tout-puissant Kossuth, seigneur des flammes."

L’Halfelin écouta attentivement les propos échangés et comme d’habitude, marqua dans sa mémoire, le moindre petit détail. Tout est important lorsque l’on compose une ode.

Mais lorsque le blessé, nomma Wulfgar semblait-il, parla de la bande de gobelins, Kaherdin ne fut plus si sur de vouloir aller voir ce qu’il se passait dans les tréfonds de cette crypte.

Le prêtre accepta la requête à l’instar du paladin et se présenta au groupe sous le nom de Torak, il disait servir un dieu nommé Kossuth et proposa à la femme et au barde de les rejoindre. Kah chercha dans les tréfonds de sa mémoire les faits historique pouvait se rattacher à ce culte et fit un pas dans la pièce esquissa une révérence toute bardique et fixa le blessé.

- Noble guerrier, si vous me permettez une petite question ? Combiens étiez vous à descendre dans cette crypte ?

Jet de connaissance historique

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'20' :

Résultat :

Kaherdin fouilla dans ses souvenirs. Le nom de Kossuth ne lui était pas inconnu, mais tout ce dont il pouvait se rappeler était le rapide décroît de ce cultes depuis une dizaine d'années. Rien de vraiment important ne lui vint à l'esprit. Le paladin interrompit les réflexions du barde en répondant au dénommé Torak. Ce dernier fit un hochement de tête en entendant le nom de Torm. Il ne lui était vraisemblablement pas inconnu.

En fait, pour toutes les personnes présentes dans la pièce, Torm était bien connu, et cela était valable dans la totalité des Royaumes. On connaissait Torm, le champion du Bien, qui avait connu la mort en détruisant le maléfique Baine, lors du Temps des Troubles. Son sacrifice, parfaitement en accord avec les valeurs qu'il représentait, lui valurent l'honneur d'être ramené à la vie. C'est pour cette raison que le dieu de l'honneur et des chevaliers veille encore sur le monde de Faerûn.

Wulfgar, lui aussi, eut l'air rassuré en découvrant qu'un paladin allait prendre l'affaire en charge. Aussi brutal son aspect pouvait-il être, le barbare avait l'air aussi préoccupé par le sort de Padhiver que pouvait l'être l'un de ses habitants.

"En me comptant, nous étions cinq. Il y avait mon frère Thorvald, William demi-elfe, et deux de ses amis rencontrés sur le chemin. J'ai oublié leurs noms, honte à moi. Nous étions seulement deux en mesure de combattre, mon frère et moi. Les autres étaient des érudits. Personne n'avait songé à une réelle menace. William avait évoqué d'éventuels pièges, cela dit. Les gobelins en auront sûrement déclenché la plupart, mais il peut en rester. Soyez prudents."

[Si vous voulez d'autres informations sur le Temps des Troubles, je peux faire un post dessus dans la partie HRP.]

Quelque chose chiffonnait la jeune Jastra mais elle n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. Qu'est-ce qui paraissait manquer dans toute cette histoire?

Bon, de toute façon, réfléchissait la demi-elfe en observant le blessé, elle n'avait pas grand chose à faire de mieux : Elle était dans la région précisément à cause d'un barde malchanceux, et même si cette mission n'était qu'un petit passe-temps (car mal payé), il pouvait toujours être interessant d'y aller. Peut être même qu'elle y retirerait quelque chose, en plus de la rançon contre l'Halfelin?

Soudain, alors que ses pensées prenaient un tour différent, Jastra sentit qu'elle touchait presque la raison pourquoi une part d'elle restait indécise.

"Excusez-moi si je vous parais brusque, mais et votre frère alors? ça n'a pas l'air de vraiment vous perturber."

Le visage du barbare se durcit lorsque la demie-elfe posa sa question.

"Mon frère est mort comme il le devait, et il pourra bientôt rejoindre nos ancêtres. Il en est ainsi dans la tribu du Lion Noir."

Voyant les ennuis arriver, le prêtre intervint rapidement.

"Bien, mettons-nous en route. Je vais chercher de la corde et des torches, je vous retrouverai devant l'auberge. Si vous avez des préparatifs à faire, ne perdez pas une seconde."